M'chedallah
m'Chedallah est une commune et daira de Kabylie dont le nom colonial était Maillot ratachée à la grande Kabylie située dans l'est de l'Algérie. C'est une région berbérophone, située dans l'Est de la wilaya (département) de Bouira faisant la frontière avec les wilayas de Béjaia et Bordj-Bou-Arreridj (à l'est) et de Tizi Ouzou (au nord).
Plusieurs communes appartiennent à M'Chedallah dont :
- Aghbalou (Takerboust, Selloum, Ath Hamdoune, Ivahlal, Ighil Ouchekrid, Ighil Azem)
- Chorfa (Toughza, Tiksighidene…)
- Ath Mansour ( Ath Bouali)
- Saharidj
- Ahnif (Tamelaht, Tiksraï, Ighil Naït Ameur, Tameziavt, Ighzar Oumeziav, Ighrem, Chikh eleft)
C’est la région qui a bercé des enfants prodiges au rang du politicien dont Da Slimane Amirat (Takervoust), du ténor chanteur Salah Saadaoui (Thamelaht), Moussi Mestapha, chanteur, écrivain et présentateur télévision Chikh Eleft, Fateh Haddad chanteur du village Raffour (ex-Les Toiles, les français ont installés des camps de toile pour abriter les habitants du village Iwakouren), Feu Salah Boukrif et Ali Brahimi (Ath Yevrahim) entre autres…
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histoire de la commune
Présence turque 1515- 1830
Durant l’occupation ottomane qui aura duré plus de trois siècles, cette région est restée insoumise tout le temps en guerre contre les Turcs, en refusant de payer les impôts, sauf pour ceux qui avaient préféré vivre dans les plaines et se soumettre aux lois de l’occupant, mais les historiens ne l’évoquent que pour parler des batailles qui s’y déroulent à l’occasion du passage des caravanes turques de Constantine à Alger.
Présence française
Le nom de Maillot est intimement lié aux succès notables de la lutte qui dut être menée en Algérie contre le paludisme.
Nul n'ignore que ce médecin militaire, né à Briey (Meurthe et Moselle) en 1804, mort à Paris en 1894, introduisit en Algérie l'usage courant de la quinine.
On sait aussi la portée de son rôle, les heureux résultats de son action, de son dévouement sans limites.
Sa mort ne laissa pas les Algériens indifférents. De nombreux témoignages le prouvèrent. C'est ainsi qu'en 1880 le nom de Maillot fut donné à un village de Kabylie et, durant la guerre 1914-1918, à l'hôpital militaire du dey.
1895, on ouvrit à Alger une souscription en vue d'élever un monument à la mémoire du grand médecin.
Création du centre
Le lieu d’implantation de Maillot a été décidé par rapport à sa position sur “les hauteurs avec un climat plus sain que la plaine”.
Pour l’implanter, il fallait procéder à une opération d’expropriation. L’administration a indemnisé les chefs de tribus des douars qui vivaient misérablement sous les tentes.
C’est ainsi que fut créé le village de Maillot sur les terres à l'abandon des Ouled Brahim, fraction importante faisant partie des douze tribus de la tribu des M’chedallah.
Après plusieurs mois de tractations pour l’eau, les premiers colons arrivèrent vers la fin de 1882. Au total, il était prévu 50 familles civiles mais en fin de compte les premiers colons arrivés le 20 octobre 1882 n’étaient que 11. Et depuis, ce fut un va-et-vient incessant de familles qui occupèrent la région. Les cultures, en l’occurrence les vignobles n’étaient pas prospères dans cette région, ce qui a dissuadé plus d’un à s’y installer.
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*** A l’initiative de M. Mahmoud Toumi, un des membres les plus actifs dans le mouvement associatif au niveau de la région, puis, plus tard, au sein du comité citoyen de M’chedellah (ex-Maillot), une conférence portant sur la naissance de ce village à partir des archives coloniales aura lieu ce jeudi au niveau du centre culturel de M’chedellah. Selon notre interlocuteur, tout a commencé lorsque Mme Dominique Martre, son ancienne enseignante au niveau du CEM Amrouche-Mouloud de M’chedellah au début des années 1970, l’a contacté par Internet.
** Cette enseignante établie en France et qui avait séjourné à M’chedellah pendant plusieurs années a commencé à fouiner dans les archives coloniales ouvertes au grand public depuis 2002, pour replonger dans le passé de ce village dont “elle garde de très beaux souvenirsâ€Â. Une fois plongée dans ce passé, Mme Martre ne pouvait plus lâcher tellement les données qu’elle avait trouvées et qui remontent au début des années 1720, c’est-à dire plusieurs décennies avant la création du village Maillot qui fait office aujourd’hui de chef-lieu de l’APC de M’chedellah, l’avaient subjuguées. C’est ainsi qu’a germé dans son esprit l’idée d’écrire un livre d’histoire sur ce village. Ainsi, et d’après ce que Mme Martre avait réuni comme données historiques, et dont nous détenons une copie, il y a de quoi se régaler. Avec d’abord l’histoire de la désignation de la djemaâ des Ath Brahim du nouveau marché hebdomadaire au lieudit Ighil-Boumlil, qui deviendra plus tard le village colonial Maillot. Un marché qui fut longtemps implanté à Saharidj au lieudit Tala Larbâa, mais qui dut être transféré après une histoire de guerre fratricide qui englobera tous les villages du arch M’chedellah à cause d’une femme. Ensuite, Mme Martre relatera les études qui ont été effectuées par les militaires au début des années 1870 pour repérer les lieux susceptibles d’abriter les centres de peuplement coloniaux pour encourager les civils français à s’y implanter et la désignation du lieudit Ighil Boumlil comme lieu idéal par sa situation géographique, implanté sur les hauteurs, c’est-à -dire là où le paludisme ne pourra pas sévir comme l’aura démontré quelques années auparavant le médecin militaire Maillot, nom duquel est baptisé le nouveau village colonial, problème des expropriations des propriétaires terriens des autochtones, les déportations, etc. En somme, un travail scientifique et méthodique qui mérite toute la considération et dont l’auteur, Mme Martre voudrait, avant tout, le confronter à l’histoire orale telle que racontée par nos grands-parents, avant de l’éditer. Et c’est en partie l’objet de sa visite dans cette région. A signaler que pour cette conférence plusieurs personnalités politiques et historiques de la région seront invitées, ainsi que les maires qui se sont succédé à la tête de l’APC de M’chedaellah depuis le premier responsable de la délégation communale au lendemain de l’indépendance jusqu’au dernier maire, 1997-2002.
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M'CHEDELLAH (EX-MAILLOT)-Wilaya de Bouira
Conférence sur la naissance du village
Post subject: M'chedallah: Disparition des fontaines publiques |
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M'chedallah
Disparition des fontaines publiques
L’histoire de l’AEP et des fontaines publiques à M'chedallah remonte à l’année 1880, date de la création du centre de colonisation au lieudit “Souk N’Tlataâ€Â, ou (marché du mardi), qui portera le nom de “Maillotâ€Â dès 1881. La construction de ce village situé sur le territoire de la tribu des M’chedalli, commune mixte de Béni Mansour, à l’époque, s’est effectuée en évacuant hors de ce futur village tous les autochtones qui avaient pris part à l’insurrection de 1871. Plus de 680 hectares ont été alors séquestrés. Mais pour l’installation future des colons, il fallait alimenter le village en eau potable. Pour cela, l’administration coloniale de l’époque a songé de capter l’eau de la source “N’Tala N Vuhravâ€Â, située à 1200 m d’altitude, à une dizaine de km au nord de ce futur village (Maillot).
Mais il se trouve que cette eau de source était déjà exploitée auparavant pour l’irrigation des terres des populations locales, mais aussi celles (les terres) du village “Nat Yevhrahimâ€Â le plus vaste et le plus peuplé à l’époque, lieu d’ailleurs, où est implanté ce centre de colonisation.
Pour éviter toute confrontation avec les habitants de ce village, qui avaient même déposé en 1882 une pétition dans ce sens auprès de l’administrateur local, une fontaine publique fut construite ultérieurement à la sortie nord de ce village.
C’était la première fontaine publique de la région, qui porte le nom jusqu’à présent “Tala N’Taquchtâ€Â. En outre, l’administrateur colonial de l’époque avançait l’argument sécuritaire. Selon lui, les gens “Nat Yevrahimâ€Â n’auront aucun prétexte pour venir chercher de l’eau au futur village de “Maillotâ€Â.
Avant l’avènement de cette fontaine, les villageois s’alimentaient en eau depuis une source dite “Tala Nat Salahâ€Â, située à 3 km, au nord du village, en pleine forêt, qui était d’un débit insignifiant. Jusqu’à 1958, “Tala N’Taquchtâ€Â était le seul point d’eau pour tout le village. Tellement l’attente pour le remplissage de leurs outres était longue et ennuyeuses, on racontât que les femmes prenaient le soin d’y amener avec elles leurs cardes et leurs dévidoirs à soie pour travailler la laine.
Il a fallu attendre la fin de 1958 pour que l’administration coloniale décida alors de construire d’autres fontaines dans différents quartiers du village. On cite entre autres, “Tala B Buchèneâ€Â (la fontaine du chacal), Tala Umahras (Pierre creuve servant pour broyer blé, café, feves, etc…) enfin “Tala U Aâquvâ€Â. De nos jours, de toutes ces fontaines il ne reste malheureusement que des ruines, sinon plus rien. Elles sont à sec et abandonnées à leurs sorts après que les habitants ayant bénéficié du réseau AEP.
Ces points d’eau et bien d’autres, qui représentaient un symbole pour la femme kabyle et qui étaient la raison d’être et de vivre pour plusieurs générations de ce village révolutionnaire, méritent bien d’être restaurées et sauvegardées. Ne serait ce que pour le bonheur des générations à venir.
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M’chedallah. L’aménagement urbain en priorité
La commune de M’chedallah (Bouira) a bénéficié dans le cadre du plan sectoriel de développement (PSD) pour l’année 2007, d’une enveloppe financière de l’ordre de 170 millions de dinars, nous informe le P/APC, Zekri Hamid.
Ce budget sera consacré exclusivement à l’aménagement urbain dont la municipalité, aux dires de M. Zekri, a grand besoin. En plus du chef-lieu de la commune, plusieurs autres villages et hameaux tels que Ouled Brahim, Ikhlef, Bouaklène et Raffour bénéficieront de projets qui concerneront l’assainissement, l’implantation et la rénovation des réseaux d’AEP, l’aménagement de pistes, l’éclairage public… La commune accuse, faut-il le souligner, un grand retard en matière d’aménagement qui a dicté qu’en plus du PSD, deux plans communaux de développement, d’un montant global de 44 millions de dinars, ont été réservés exclusivement à l’aménagement, selon l’adjoint du P/APC, Allouche Mohand. La municipalité a bénéficié de 4 ha de terrains agricoles. Ces assiettes seront affectées à la construction de 400 logements sociaux avec, en sus, des structures d’accompagnement (centre de santé, stade…) Dans le cadre de la politique de résorption de l’habitat précaire, il est prévu, d’après le P/APC, la construction de 40 logements ruraux qui permettront de reloger, entre autres, quelque 28 familles vivant dans un bidonville qui date de l’époque coloniale. L’activité commerciale (marché hebdomadaire…) génère, selon M. Allouche, une recette de 18 millions de dinars par an qui est reversée aux rétributions des travailleurs de l’APC. Dans le même sillage, il est prévu la délocalisation, incessamment, de l’actuel marché hebdomadaire du chef-lieu de la commune au lieudit Aghazi, à proximité de l’oued Sahel, aux environs du pont qui relie Ahnif à M’chedallah. Ce projet est évalué à 6 millions de dinars et sera doté de hangars, voiries et toutes les autres commodités. Concernant les structures culturelles et sportives, un centre de sport de proximité (CSP) implanté à Bouaklène ouvrira très prochainement ses portes. ll est doté d’une salle de musculation, d’une bibliothèque, d’une salle d’informatique, d’un terrain combiné,…. Un autre projet de construction d’une salle de sports est prévu dans la petite ville d e Raffour.
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M’chedallah/ Marché hebdomadair
Marché hebdomadaire Hygiène, dites-vous ?
Malgré les interdictions et autres mises en demeure signifiées expressément, et en tous lieux par les services d’hygiène, l’espace réservé aux bouchers continue de fonctionner comme au bon vieux temps, la viande est tout simplement exposée à l’air libre dans le mépris total des conditions d’hygiène requises.
Force est de constater que l’hygiène demeure un vain mot au niveau du marché hebdomadaire de la ville de M’chedallah. Le jour même du marché qui se tient chaque mardi, tout est mis sens dessus dessous et les déchets ne cessent de s’amonceler au fur et à mesure que les marchands écoulent leurs marchandises. Ces derniers qui ne se soucient nullement de la propreté sur leurs lieux de travail, ne se gênent pas non plus pour laisser leurs détritus sur place et qui finissent par former, en fin de compte, un vrai dépotoir à ciel ouvert. Ainsi donc, ces conditions laissent vraiment à désirer, surtout quand on sait que des gargotiers d’occasion se mettent de la partie et se permettent de servir leurs plats et autres sandwichs sous des tentes de fortune crasseuses dépourvues du minimum d’hygiène. C’est dire que les amateurs de ces lieux en auront vraiment pour leur argent. Pis encore, et malgré les interdictions et autres mises en demeure signifiées expressément, et en tous lieux par les services d’hygiène, l’espace réservé aux bouchers continue de fonctionner comme au bon vieux temps, la viande est tout simplement exposée à l’air libre dans le mépris total des conditions d’hygiène requises. Le constat es le même pour les vendeurs de sardines et autres marchands de poulet qui, tout en faisant fi des règles d’hygiène, accomplissent leurs besognes sans que personne ne les inquiète.
En somme, c’est là une réalité qui ne doit pas échapper aux services d’hygiène qui doivent veiller incessamment sur la salubrité publique et par là-même sur la santé des citoyens. Des meures coercitives doivent être impérativement prises afin de mettre un terme à ces dépassements qui ne manqueront pas d’engendrer des conséquences pour le moins catastrophiques.
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